À cause de la tension que l'on ressens partour sur terre depis quelques temps déjà (en lien avec la COVID-10 et la guerre en Ukraine notamment), j'ai eu envie de discuter avec vous des émotions, particulièrement de la colère, et de la gestion de la colère. Faisons, tout d'abord, un bref survol de ce qu'est une émotion, pour se remettre en contexte.
Une émotion, c'est une réaction physiologique d'adaptation à une situation donnée. Cette réaction implique la circulation de neurotransmetteurs (dopamine, adrénaline, endorphine, etc.) et de l'influx nerveux dans les réseaux neuronaux de notre cerveau, ainsi que des mouvement d'hormones (œstrogène, testostérone, progestérone, etc.) dans notre corps. Ainsi, il n'existe pas d'émotions négatives, comme on le dit souvent dans le langage populaire, puisque toutes les émotions sont utiles et nous permettent de répondre à un événement. On dit cependant souvent que la peur, la tristesse, la souffrance ou la colère son des émotions négatives parce qu'elles sont désagréables à vivre pour celui qui la ressent, et difficile à regarder pour celui qui l’observe de l'extérieur.
La colère, donc, est une émotion désagréable qui s'exprime particulièrement lorsqu'on se sent agressé, soit dans son identité ou dans son territoire. Elle se manifeste notamment par un sentiment de grande énergie qui circule dans le corps, qui augmente la fréquence cardiaque et le flux sanguin, qui fait rougir et contracter les muscles, les dents, les poings, puis élever la voix, voire trembler. C'est une réaction du corps qui se prépare à un affrontement ou une fuite. On constate alors qu'il s'agit d'une réaction très utile, qui survient généralement en période de stress, ou de changements hormonaux, comme c'est le cas pour les adolescents ou les femmes lors de leur ménopause. La colère peut aussi servir à camoufler d'autres émotions qui sont parfois plus difficile à vivre ou à exprimer pour certaines personnes: la honte, la culpabilité, la jalousie, la douleur, la peur. Elle devient problématique lorsqu'elle est chronique, empreinte d'irritation constante, ou qu'elle se manifeste par de l'amertume, du ressentiment, de la haine, qui peut se tourner éventuellement en agression ou en violence, ou encore en auto-sabotage...
Mais comment faire pour éviter d'en arriver là? La réponse est assez simple, mais la mise en application est plus complexe: il suffit de prendre une distance de son émotion pour la reconnaitre, l'accepter, puis la comprendre et la résoudre. Pas dans le sens de résoudre un problème mais dans le sens de trouver le besoin qui se cache sous cette colère et tenter d'y répondre.
Pour prendre une distance de l'émotion, ce n'est pas toujours évident, mais il faut savoir mettre un frein à la situation lorsque possible, par exemple se retirer d'une conversation qui s'envenime, pour retourner notre attention vers nous-même et notre ressenti: j'ai le visage rouge, le souffle court, les poings serrés, la voix qui monte, etc. Ainsi, je mets une distance, je me retourne vers moi et je m'observe, puis je réalise, par les signaux que mon corps m'envoie, que je suis en colère. Je peux donc l'accepter, et le nommer. Parler de la situation avec quelqu'un de confiance me permettra de comprendre ce qui provoque cette émotion en moi. Je serai alors plus en mesure de négocier une entente qui me convient puisque je serai plus au fait de mes besoins.
Bien entendu, tout cela n'est pas facile à faire par soi-même lorsqu'on n'y est pas habitué. C'est comme la méditation, ça s'apprend par la pratique! Je peux donc vous aider, grâce à l'ANDC-approche non directive créatrice® que j'utilise en séance, à mettre tout cela en application dans votre vie du quotidien. Si vous éprouvez des problèmes de gestion de votre colère, je peux vous accompagner. Contactez-moi!
Frédéric